Céleste – African Angel est une série de portraits numériques où la figure de l’ange devient un être d’apesanteur, suspendu dans un espace intérieur où la gravité n’a plus de prise. Ces personnages aux ailes immaculées évoluent dans des fonds monochromes intenses, comme s’ils flottaient dans un champ mental fait de silence, de lumière et de présence pure.
La série explore l’état de conscience, l’introspection, et cette notion de présence silencieuse abordée dans certaines approches phénoménologiques de l’expérience esthétique, comme dans l’article Being Moved by Art: A Phenomenological and Pragmatist Dialogue (Estetika – The European Journal of Aesthetics). Elle rejoint aussi l’idée du silence comme présence, telle qu’analysée dans Le silence comme présence : représentations du Vide dans la peinture de paysage chinoise de Katalin Kovács.
Les cordes colorées qui entourent chaque figure fonctionnent comme des vecteurs psychiques : pensées, fragments d’identité, tensions émotionnelles auxquelles ces anges s’attachent pour rester reliés au monde tangible. Chaque couleur devient un micro-paysage mental, un espace de projection où se devine leur intériorité.
Ce rapport au corps, à la suspension et à l’énergie intérieure résonne avec d’autres séries de mon travail, notamment Sautillements du temps, où le mouvement mental devient langage visuel, ou encore Les Belles Plantes – Saisons, dont la dimension symbolique interroge l’identité et la vitalité du vivant.
Céleste – African Angel s’inscrit ainsi dans une continuité : celle d’un univers hybride où couleur, lumière et présence deviennent les formes visibles de l’invisible.
